Cet article a pour objectif de vous présenter les inconvénients d’une mauvaise gouvernance de projet dans le cadre de la conception de la nouvelle carte d’identité.

Dans le courant du mois passé (Novembre 2022), de nombreuses plaintes et incompréhensions ont été enregistrées sur divers réseaux sociaux à propos de la nouvelle carte d’identité. Les premières plaintes ont été enregistrées à la suite d’un communiqué sur la page Facebook du gouvernement de côte de d’ivoire datant du 16 novembre 2022, où il était signifié que pour la création d’entreprise en raison des homonymies et homophonies en plus de sa carte nationale d’identité l’on devait ajouter l’extrait de naissance ou tout autre document administratif comportant la filiation.

Communiqué du gouvernement

Ensuite sur la page d’un acteur de la société civile Mr Jean Bonin où l’on a pu observer le Post suivant :

post sur la page de jean bonin

Cette colère est tout à fait légitime car au lancement de cette carte, de nombreux usagers avaient soulevé cette problématique de l’absence d’informations sur la filiation. Mais les acteurs de l’ONECI nous avaient rassuré, qu’il n’était plus nécessaire de renseigner ces informations de manière visible car l’on les trouverait sur la puce incorporée comme nous pouvons le voir dans la vidéo suivante :

Aussi grâce au numéro d’identification individuel.

Mais fort est de constater au vu de ces différentes sollicitations, que les bénéfices promis avec cette nouvelle CNI, n’ont toujours pas été atteint. Au contraire ce projet a entrainé :

  • Une régression de la qualité des services publics,
  • Une perte d’efficacité de nos administrations,
  • Un sondage d’opinion négatif qui s’est matérialisé au travers de divers réseaux sociaux

Alors sachant qu’un projet est initialisé dans l’optique d’atteindre un bénéfice et que ceux de la nouvelle CNI n’ont pas été atteint l’on peut affirmer que ce projet est jusqu’à présent un échec.

 

La gestion de programme - la solution

A l’écoute des vidéos de l’ex-DG de l’ONECI nous constatons que les bénéfices de cette nouvelle carte telle que l’enregistrement de la filiation des parents dans une puce ou dans la NNI sont connus et enregistrés dans le cas d’affaire. Cependant, la réalisation de ce bénéfice n’est permise que par l’adoption de notre administration de dispositifs disponibles à l’ONECI selon ses dires pour permettre de lire les informations sur la puce.

Ensuite, l’on peut ajouter que chaque personne détenteur de cette carte dispose numéro national d’identification (NNI). Le NNI est un code alphanumérique qui permet d’identifier une personne dans le répertoire national d’identification des personnes physiques. Donc, si des personnes portent le même nom, et même la même date de naissance, on pourra les différencier grâce à ce numéro unique. Et ce numéro est porté sur toutes les CNI (1).

Ainsi dans notre cas, l’ONECI a fait son job en livrant les cartes et fournissant les interfaces pour permettre d’accéder aux informations de filiations. Donc le réel problème se situe au niveau de la tutelle qui n’a pas compris que la réussite d’un projet n’est pas lié à fourniture d’un livrable mais plutôt à son utilisation. De ce fait, la tutelle, ne devait pas simplement mettre l’accent sur la confection et la distribution des cartes mais aussi s’assurer de l’atteinte des bénéfices promis de cette carte.

Cela allait être possible si comme mentionné dans l’article les bénéfices business de Prince2, notre administration avait adopté et utiliser de manière systématique une méthode de projet tel que PRINCE2 qui permet une meilleure conduite des projets et une amélioration mesurable de la performance business qui peut donner naissance à un centre d’excellence du management de projet. Cela permettra la maturation et l’incorporation de la gestion de projet, programme et de portefeuille au sein de nos différentes administrations.

Alors la tutelle aurait initialisé un programme avec au minimum deux projets celui de la confection des CNI et celui de la transformation de l’administration. Le second projet de transformation de notre administration allait s’assurer de la mise en place d’un ensemble d’outils au sein de celle-ci leur permettant d’accéder à ces informations de filiation. Mais au vu du premier communiquer du gouvernement, il y a de quoi s’inquiéter.

Programme du ministère de l'intérieur

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